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Les Crèches Des Tagliatel

Légende et tradition provençale.

30 Mai 2009 , Rédigé par Tagliatel Publié dans #Légende et tradition provençale.

LE BLÉ DE LA ST BARBE
Une très ancienne coutume veut que le 4 décembre jour de la St Barbe, on sème dans trois soucoupes du blé de la récolte précédente sur du coton humide, tradition destiné à stimuler le renouveau de la végétation, s’il poussait bien cela signifiait la promesse d’une bonne récolte, à la Noël si le blé et vert et fourni l’année qui vient vous apportera bonheur et richesse. Les trois soucoupe seront déposé sur la table pour la veillée de Noël (voir le Gros Souper) et elles orneront encore la table du 25 décembre.
LE GROS SOUPER (Lou gros soupa)
Le soir de Noël, dernier jour de l'Avent, une grande table est mise pour réunir parents et amis avant de partir pour la messe de minuit, Moment privilégié, le Gros Souper, ainsi nommé dans la tradition provençale, est un repas maigre, c'est à dire sans viande, selon les rites de la religion catholique. La table est recouverte de trois nappes blanches et éclairées de trois chandelles on dispose les trois soucoupes contenant le blé de la Sainte Barbe. Le chiffre trois est omniprésent dans la tradition calendale. Il symbolise la Sainte Trinité : le Père, le Fils et l'Esprit Saint. (Symbole de la Sainte Trinité). Autrefois, la première part était donnée aux pauvres. La table est mise sans oublier l'assiette réservée au premier pauvre qui passerait. Dans certaines grandes villes, ce repas était suivi, au retour de la messe, par le Ressoupet. Les mets variaient quelque peu suivant les lieux, mais leur abondance répondait à l'idée qu'ils étaient présages de richesse pour l'avenir. On y trouvait : Différents poissons grillés, des "raïto"(espèce de capilotade) de morue ou d'anguilles, l'anchoïade, les escargots l'aïoli accompagnant la morue, les légumes bouillis (carottes, artichauts, choux-fleurs, pommes de terre, haricots verts) et les oeufs durs les cardes en sauce blanche le gratin d'épinards Le tout est arrosé d'un choix de vins de production locale (habituellement sept pour les sept jours de la semaine) Il se terminait par les treize desserts qui symbolisent le Christ et ses douze apôtres. A l'origine, ils n'étaient composés que de 12 pains et d'une grosse miche marquée d'une croix. Aujourd’hui, parmi ces desserts, on compte : · la pompe à l'huile (d'olive) qui se rompt · le nougat blanc, le nougat noir qui représente le bien et le mal selon certaines légendes. · les dattes, dont la forme ovale du noyau serait le symbole du Christ · les quatre "mendiants", figues sèches, raisins secs, amandes et noisettes qui représentent les ordres des Franciscains, Dominicains, Carmes et Augustins · le melon vert, conservé sur la paille. · les oranges. · le raisin blanc, conservé accroché au fond du cellier ou à la cave. Selon les lieux et les productions locales, on complète cet assortiment par des pruneaux, des noix, des pommes, des poires, des mandarines, de la confiture, de la pâte de fruit.... Le tout est arrosé d'un vin cuit pour les desserts. Ne vous étonnez pas de ne pas trouver de bûche parmi les desserts car elle n’a été ajoutée que récemment, A cette époque le Gros Souper commençait par une tradition (voir Lou Cacho-Fio) qui voulait que l’aïeul fasse brûler une grosse bûche (habituellement d’arbre fruitier ou d’olivier) et qu’il bénisse le feu en l’arrosant de vin cuit et en prononçant la phrase suivante en signe de veux pour l’année à venir : E se sian pas maï, Que siegen pas mens ! Et, si nous ne sommes pas plus, Que nous ne soyons pas moins ! 
LOU CAHO-FIO (ou cacho fue ou cache-feu)
En Provence avec la Noël commence la fête du feu elle se terminera avec les fête de Carnaval. Lou cacho fue et le symbole de la résurrection du feu, il commence le soir de Noël (voir le Gros Souper) toute la famille est réunie, le plus jeune et le plus âgé porte une bûche (habituellement d’arbre fruitier ou d’olivier) après avoir fait 3 fois le tour de la table (Symbole de la Sainte Trinité) ils la dépose dans la cheminée puis l’aïeul la bénit en l’arrosant par trois fois de vin cuit tout en prononçant la phrase : "Alègre, alègre Diéu nous alègre Eme Calèndo tout vèn bèn ! Diéu nous fague la gràci de veire l'an que vèn E s'un autre an sian pas mai que noun fuguen pas mens ! Bouto fue ! Cacho fue !" Cette phrase pouvait varier suivant les lieux et les familles, la bûche devait durer jusqu’au jour de l’Epiphanie, ses cendre étaient réputer protéger de toute sorte de maux, maladies, incendies…
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Vite la suite
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